Retour en Béarn des étudiants du P.P.P.E après une parenthèse enchantée aux jeux paralympiques



Lundi 9 septembre en gare de Pau, le retour était teinté d’un mélange d’émotions. Le sentiment d’avoir partagé un moment suspendu prédominait et chacun réalisait à quel point les instants vécus au cours de ce voyage resteraient sans doute pour longtemps gravés en mémoire.
Tout avait commencé le vendredi 7 septembre pour une journée marathon qui avait débutée à 7h17 le samedi 8 septembre après une nuit passée dans un train de nuit (sans couchette). Le rendez-vous au Stade de France à 10h00 donnait le ton sportif tout autant qu’il permettait déjà d’enclencher un sentiment de puissance devant la majesté du lieu et les incroyables performances des athlètes en situation de handicap qui se déroulaient devant nos yeux.
L’après-midi permettait ensuite de mesurer l’effervescence de l’événement par un passage au « Club France » et la soirée se terminait en apothéose avec la finale olympique de Volley assis féminin qui voyait les Etats-Unis s’imposer devant la République Populaire de Chine dans un match de très haut niveau. Chacun mesurait alors l’extraordinaire pouvoir que la résilience conférait à ces athlètes dont les prouesses techniques n’avaient d’égal que leur volonté de vaincre.
La première journée avait ainsi offert à notre groupe un aspect de la culture sportive de haut niveau avec le cortège d’émotions qui l’accompagne. Celle-ci permettait tout en sensibilisant au handicap de comprendre pourquoi ces athlètes souhaitent ne pas être considérés comme des « superhumans » (terme utilisé pour les J.O.P de Londres) mais simplement comme des sportifs de haut-niveau, marquant un peu plus la volonté d’inclusion en rupture avec le terme d’intégration longtemps usité.
Après une nuit réparatrice, la déambulation culturelle dans Paris intra-muros pouvait débuter pour un nouveau match (ou un presque semi-marathon de 17 km).
L’idée était de remonter le temps en passant d’un Paris haussmannien à un Paris moyenâgeux par un trajet savamment orchestré qui démarrait du Trocadéro et se terminait au quartier Saint-Michel en passant par La tour Eiffel, les invalides, le musée d’Orsay, le Jardin des Tuileries (avec un petit rappel olympique : La Vasque), la pyramide du Louvre, la Comédie française, les colonnes de Buren, la Sorbonne, le Panthéon. Au cours de cette pérégrination, la mi-temps du match avait été sifflée pour une visite du musée du quai Branly (une autre manière de célébrer l’altérité !)
La journée s’achevait comme la première au Camping de Maisons-Laffitte où chacun pouvait s’offrir une récupération méritée avant de reprendre le train pour Pau le lendemain.
Nous ne doutons pas que ce séjour aura permis une acculturation sportive, historique et patrimoniale chez nos étudiants. Plus largement, il laissera une trace indélébile à tous les participants et permettra à nos futurs professeurs de se questionner et de poser un regard juste sur la nécessité d’inclusion des personnes en situation de handicap.