Un numéro deux, n'est-ce pas la véritable naissance d'un périodique ?
A/L-Littération existe désormais bel et bien. Khâgneux et hypokhâgneux de Barthou continueront de s'y exercer à ce que le journalisme a de plus heureux : risquer une parole publique attachée à l'actualité du monde, mais en même temps assez en retrait de lui pour l'éclairer d'une culture.
Les articles de ce numéro se trouvent avoir un thème en commun : une communication perturbée, à l'âge des rapports numérisés et masqués. Communication perturbée, ou déviée ? C'est ici l'interrogation, qu'il s'agisse de penser les nouvelles modalités de la communication sous le régime du masque (Antoine Depiesse), d'analyser le masque de tissu comme matérialisation de rapports sociaux par nature masqués (Pauline Liautard), ou encore de rappeler l'inégalité d'accès aux savoirs à l'âge d'un numérique qu'on dit si prometteur (Romane Menoldo).
Et tandis que c'est une communication à la fois plus limpide et plus réfléchie que visent les exercices d'éloquence que plusieurs hypokhâgneux ont produit suivant les règles de la rhétorique romaine, l'exemple de Louise Michel et de ses combats (Alexis Bernardino Duarte) est enfin là pour rappeler le prix fort d'une libre parole.
Vincent Renault
Professeur de philosophie en HK et KH
La publication en format PDF (8 pages) est annexée en pièce jointe.