Maxime Stuck, ancien élève en PCSI / PSI au lycée Louis Barthou, ingénieur ISAE-ENSMA à Poitiers et doctorant à l'ONERA (Toulouse) et au CEA (Bordeaux) nous a présenté le 24 février sa conférence intitulée :
A la conquête de l’espace : dans le quotidien d’un jeune chercheur
Lorsqu’on évoque conquête spatiale et recherche scientifique, on imagine assez rapidement un chercheur en blouse blanche, étudiant des équations et des schémas incompréhensibles sur un tableau noir, un café refroidissant dans une tasse affublée du logo de la NASA. Mais finalement, est ce qu’on sait vraiment en quoi consiste son travail ?
Maxime Stuck nous propose de partager, le temps de cette rencontre scientifique, le quotidien d’un doctorant en dynamique des fluides, et de discuter plus généralement du rôle de la recherche fondamentale dans l’industrie aérospatiale. Ses travaux portent sur l’étude des interactions entre l’écoulement de l’air et le véhicule spatial pendant l'entrée dans l’atmosphère.
Dans cette phase de vol complexe, la vitesse du véhicule est extrêmement élevée, de l’ordre d’une dizaine de kilomètres par seconde. A ces vitesses, les frottements de l’air provoquent un échauffement très important de la surface du véhicule spatiale. Pour l’en protéger, on utilise des protections thermiques que l’on va sacrifier afin de dissiper au mieux la chaleur ainsi engendrée: c’est ce qu’on appelle l’ablation. Pendant ce phénomène, on observe l’apparition de petits creusements, que l’on nomme «coups de gouge». Ils apparaissent également sur certaines météorites.